À travers une longue nouvelle et quelques autres, très courtes, l’auteur de L’immeuble Yacoubian (NB janvier 2006) continue sa peinture réaliste et humoristique de la société cairote. Un jeune homme raconte, impuissant et fataliste, l’itinéraire de son père, un artiste peintre talentueux et travailleur qui , n’ayant pas réussi à se faire reconnaître, termina son existence entre alcool et drogue. Lui-même, après de bonnes études, ne pouvant affronter la vie, se réfugiera dans l’imaginaire… Durant le ramadan, un homme veillant son père mort est assailli par un désir irrésistible de nourriture. Un brillant étudiant en chirurgie doit supporter les humiliations de supérieurs bornés. L’écrivain égyptien s’attarde sur la corruption des élites, les relations amoureuses, l’hypocrisie de certains croyants dans une série de portraits vivants et pleins d’humanité. Bien qu’il s’en défende dans son introduction, ces nouvelles sont, aussi, une critique virulente de la politique égyptienne
J’aurais voulu être égyptien
EL ASWANY Alaa