Guy Sorman, chantre connu de la pensée libérale, vit aujourd’hui entre Boulogne-Billancourt, où il participe au conseil municipal, et New York, où il vient d’obtenir la nationalité américaine. Son essai combine son autobiographie avec une réflexion sur ce qui oppose les mentalités française et américaine en matière d’économie et de société, montrant sa préférence pour la culture politique pratiquée outre-Atlantique. Fils de parents juifs polonais émigrés à Paris en 1933, le jeune Sorman gravit les échelons qui mènent à la France d’en-haut, sans jamais se départir de sa liberté de pensée et d’action, ni de son esprit critique teinté d’humour contre la rigidité des structures françaises, entretenue par les « pompeux cornichons » de l’ENA (dont il fut l’élève). L’auteur, qui a publié sur le monde arabe et la Chine (L’année du Coq : Chinois et rebelles, NB avril 2006), exprime son rejet du nationalisme et fait l’éloge de la diversité, dans un livre stimulant, agréable à lire, ancré dans l’actualité. (L.K. et A.Le.)
J’aurais voulu être français
SORMAN Guy