Teresa vit dans l’île de Giglio sur la côte toscane, avec sa grande soeur Caterina, sa grand-mère maternelle et ses parents qui tiennent un hôtel-restaurant. Sa mère, surnommée « la Rouge » pour sa chevelure et ses idées politiques, s’oppose à la venue de deux terroristes « fascistes » tandis que le père vaque tranquillement à ses activités de pêche. Bien que Caterina soit une peste, le lien très fort qui unit les deux soeurs restera indéfectible malgré les soubresauts de la vie. Dans ce premier roman, la grande et la petite histoire se mêlent à une chronique familiale. Vacances insouciantes, vie locale quotidienne en haute et basse saison, retour aux sources se succèdent dans uns atmosphère insulaire bien dépeinte. Un roman initiatique plus attachant dans les premières parties, celles de l’enfance, de l’insouciance. Descriptive et introspective, l’écriture est factuelle, le ton réaliste. La somme des faits et gestes retrace l’évolution des personnages pendant une quarantaine d’années, des « années de plomb » à l’époque actuelle et finit par former un récit nostalgique et sensible. Une nouvelle voix dans la littérature italienne dans la lignée d’Elena Ferrante ? (D.D. et M.Bo.)
J’avais une île
PIERI Lorenza