Latifa est née en France de parents marocains. Pour son père, les études sont sa seule chance d’intégration, rien d’autre ne compte. L’adolescente vit difficilement cette exigence qui s’ajoute à l’inconfort d’une double culture. Elle rêve de devenir comédienne quand elle découvre l’association « ni putes ni soumises » dont elle deviendra brièvement le porte-parole.
Ce témoignage sans fard, parfois abrupt, use d’un vocabulaire quotidien pour révéler une fois encore le malaise de la « seconde génération ». On peut regretter que le récit, narcissique, expose davantage les désillusions d’une jeune fille comme les autres qu’il n’apporte d’éléments constructifs à la question de l’intégration.