Ses parents l’ont appelĂ© Nako, pour ne pas ajouter une complication aux complications. Ă l’Ă©cole, ses camarades l’appellent Nachos, comme les chips. Enfant du voyage, Nako exprime sa solitude, la tristesse d’ĂȘtre diffĂ©rent, de toujours devoir repartir, d’ĂȘtre chassĂ© parfois. Il est cependant fier de sa culture : le savoir des anciens, la musique, le besoin de vivre ensemble et d’ĂȘtre libre en mĂȘme temps, comme les chevaux.
L’album oscille entre tĂ©moignage et documentaire. Ă cĂŽtĂ© du vĂ©cu de l’enfant apparaissent des informations sur le drapeau et l’hymne roms, les diffĂ©rents noms donnĂ©s aux communautĂ©s du voyage. Quelques proverbes concluent un livre qui dĂ©livre un message d’espoir : grandir c’est trouver sa route, la bonne route parmi celles parcourues. En osmose avec les mots de l’enfant, les images qui mĂȘlent aquarelle et crayon expriment avec sensibilitĂ© une douce mĂ©lancolie et de la joie aussi : images d’enfants figĂ©es quand Nako est Ă l’Ă©cole et Ă l’inverse, libertĂ© des mouvements, musique et danse quand il est parmi les siens.