Je m’appelle Nako

RISARI Guia, DULAIN Magali

Ses parents l’ont appelé Nako, pour ne pas ajouter une complication aux complications. À l’école, ses camarades l’appellent Nachos, comme les chips. Enfant du voyage, Nako exprime sa solitude, la tristesse d’être différent, de toujours devoir repartir, d’être chassé parfois. Il est cependant fier de sa culture : le savoir des anciens, la musique, le besoin de vivre ensemble et d’être libre en même temps, comme les chevaux.

L’album oscille entre témoignage et documentaire. À côté du vécu de l’enfant apparaissent des informations sur le drapeau et l’hymne roms, les différents noms donnés aux communautés du voyage. Quelques proverbes concluent un livre qui délivre un message d’espoir : grandir c’est trouver sa route, la bonne route parmi celles parcourues. En osmose avec les mots de l’enfant, les images qui mêlent aquarelle et crayon expriment avec sensibilité une douce mélancolie et de la joie aussi : images d’enfants figées quand Nako est à l’école et à l’inverse, liberté des mouvements, musique et danse quand il est parmi les siens.