« Les traumatismes de la petite enfance peuvent Ă©veiller des stratĂ©gies de survie que nous possĂ©dons dans notre mĂ©moire ancestrale. » Ă partir de sa propre histoire, Boris Cyrulnik livre une Ă©tude sur la mĂ©moire traumatique, la distorsion du souvenir et la rĂ©silience. Un texte qui sâinscrit dans le temps du retour sur soi, aprĂšs soixante ans de silence, et qui alterne le nĂ©cessaire travail de sa mĂ©moire et sa mise en situation sur les lieux mĂȘmes du traumatisme. GrĂące Ă un ami, qui a su mettre des lieux sur les mots de lâenfance, Boris retrouve « la ferme de la guerre » oĂč, ses parents dĂ©portĂ©s, il fut placĂ© par lâAssistance en 1944. Un retour sur les lieux qui libĂšre sa parole, jusque lĂ brimĂ©e par le sentiment dâanormalitĂ© de son histoire. Ne pas ĂȘtre coupable dâavoir Ă©tĂ© victime, ne pas lâĂȘtre non plus de sâen ĂȘtre sorti ; contrairement Ă dâautres, Boris possĂ©dait un bagage affectif, une confiance primitive qui, affirme t-il, lâa protĂ©gĂ© du syndrome post-traumatique. Un livre intime, qui replace la rĂ©silience dans son schĂ©ma : se reprĂ©senter, comprendre, puis mĂ©tamorphoser la souffrance pour en renaĂźtre.
Je me souviens…
CYRULNIK Boris