Je ne ferai une bonne épouse pour personne : la vie et les amours d’Evelyn McHale, la plus belle parmi les ombres

BUSATO Nadia

1er mai 1947. Evelyn MacHale, vingt-trois ans, se jette du sommet de l’Empire State Building et s’écrase sur une voiture. Apparemment elle est intacte : Robert Wiles, jeune photographe amateur, l’immortalise. Sa beauté fera bientôt la une de Life.  Nadia Busato, journaliste italienne, s’appuie sur les éléments concrets de l’enquête. Mais une grande part revient à l’imagination… Le regard des proches d’Evelyn : sa soeur aînée, son fiancé, sa mère qui abandonne sa famille, première blessure inguérissable. Elle y mêle subtilement les seconds rôles : policier, photographe, journalistes de Life, amie. Sa plume très fine sait rendre des points de vue aussi différents que le vertige de celle qui vient reconnaître le corps ou l’âpreté d’une salle de rédaction. Apparaît le portrait d’une jeune femme qui, même avec son fiancé, veut échapper à l’American way of life et qui s’est toujours sentie irrémédiablement seule… Malgré les hachures qu’impose cette construction, la qualité romanesque est incontestable. Et l’auteure, par sa rigueur, évite le pathos…  (A.Lec. et M.-C.A.)