Je ne ramènerai rien de Bamako

GILLE Didier

Un Français vivant à Bruxelles se rend à Oran pour retrouver une femme. Un échec sentimental doublé de péripéties administratives le font partir vers le Sud : Sahara, Niger, Burkina-Faso, puis Mali où il s’installe à Bamako, « adopté » par une famille locale. Voyageant avec des indigènes, des touristes, dans des conditions très rudimentaires sur l’axe transsaharien, il découvre l’environnement des régions traversées et les moeurs de leurs habitants. Avec son caractère irascible, son austérité parcimonieuse anticapitaliste, son écoute des mal lotis, son goût pour le silence contemplatif, il est poussé vers un imbroglio généalogique difficile à décortiquer.

 

De longues descriptions, des conversations en français ou en langue vernaculaire, des références à l’entourage politique, sociologique, racial, et aux traditions ancestrales s’efforcent de mettre en valeur le pittoresque d’une “histoire” assez peu convaincante. Dans ce récit, probablement autobiographique, la couleur locale cherchée par l’auteur, ancien chroniqueur à L’autre journal, s’imprègne de nuances qu’il est parfois difficile à apprécier.