Bruxelles. Léo vit avec Simon depuis une dizaine d’années. Ils ont des points communs : elle a connu une enfance compliquée et elle est arrivée de son village des Flandres après la mort de sa mère ; lui a toujours vécu dans la capitale, a été brimé à l’école et a perdu sa mère dans des circonstances difficiles. Lui désormais graphiste, très doué, tandis qu’elle, après des études cinématographiques, n’est que vendeuse dans un magasin où elle ronge son frein. Une nuit, Simon rentre avec un tatouage bizarre derrière l’oreille. Et il devient chaque jour plus paranoïaque et incohérent…
Lize Spit (Débâcle, Les Notes janvier 2018) arrive parfaitement à nous mettre mal à l’aise dès le début de cette histoire à rebondissements. On peut regretter une certaine grossièreté et des répétitions dans ce récit un peu long mais pourtant bien mené. Grâce à un aller-retour dans le temps et à une écriture dynamique, l’auteure maintient une tension de plus en plus forte jusqu’au dénouement d’un suspense toujours plus fou… L’enfer que les bipolaires font vivre à leur entourage est magistralement évoqué, avec intelligence et sensibilité, et même un certain humour. L’enfance, les traumatismes, l’hérédité, le contexte actuel, toutes les causes sont épluchées… Le quotidien explose littéralement vers une issue angoissante ! (V.A. et A.Be.)