À l’école, Loïc s’endort en classe, subit les remontrances du maître pour des devoirs non faits et fournit de fausses excuses. À la maison l’enfant soutient sa mère devenue alcoolique après le décès de son mari. Son nouveau compagnon, installé chez eux, est un receleur, qui oblige Loïc à participer à ses combines en exerçant sur lui un chantage. Flavie, sa seule camarade de classe, ose interrompre les reproches du maître et attire son attention sur la situation de son ami. Le maître lui propose de parler avec l’assistante sociale. Effrayé il demande à réfléchir. À travers cette histoire de maltraitance et de négligences graves, l’auteur pointe les difficultés rencontrées par l’entourage éducatif pour venir en aide à ceux dont ils ont la responsabilité. Le héros va à l’école la boule au ventre, épuisé, affamé et replié sur lui même. Il accepte sa condition « d’esclave », se sentant coupable de l’état de sa mère et effrayé par les propos du maître-chanteur. C’est psychologiquement bien vu. Un témoignage proche de la réalité, sobre, et sans pathos exagéré, incitant à regarder autour de soi. Vu sous l’angle de la fiction, ce plaidoyer au dénouement constructif et heureux est bien adapté à la collection « Droits de l’enfant, New York 1989 ». La convention internationale des droits de l’enfant, ainsi que les adresses utiles figurent en fin de volume. À partir de 9 ans. (F.C. et C.B.)
Je ne suis pas ton esclave !
GODEL Roland