Les doléances d’un petit garçon. « Quand papa me dit : J’ai deux mots à te dire… je sais que ça va barder ». Trop petit pour avoir les avantages de sa soeur, assez grand pour les corvées. À l’école, ce n’est pas mieux : comment rester sage avec des enfants agités devant et derrière soi ? Comment grandir sans faire de bêtises puisqu’il « n’en rate jamais une » ?
À écouter le narrateur raconter, scène après scène, ses déboires quotidiens, on ne peut que fondre tant il y a de sincérité et de candeur dans l’énoncé de ses problèmes existentiels ! Que d’incohérences dans les exigences des grands quand elles sont analysées par celui qui doit s’y plier, que d’injustices. Le texte gentiment persifleur ou faussement naïf prend le parti de la victime sans hésiter. Pas de démagogie cependant ni de caricature mais une compilation souriante de griefs fort compréhensibles. Les illustrations colorées mêlées au récit animent chaque page de saynètes expressives et amusantes. Une jolie chronique d’enfance dans cet album déjà édité en 1982.