Après Les Bois de l’aube (NB août-septembre 2002), un roman qui a pour thème l’enfance, Jérôme d’Astier évoque ses propres souvenirs. Le fils d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, héros de la Résistance, voit son père comme un « olympien » fréquentant des hommes illustres. Sa mère d’origine russe, fille d’un ami de Lénine et Trotski, a deux soeurs et des amis parfois originaux mais moins intimidants. À la sévérité paternelle, elle oppose sa gaieté, sa tendresse indulgente. Enfant fragile, Jérôme aime jouer des rôles, rêver sur un poème de Vigny. Accompagné de nombreuses gouvernantes, à Paris, Londres ou à la campagne, il mène une vie heureuse entouré surtout d’adultes. À cinquante-quatre ans, l’écrivain a enfin trouvé en Vincent l’ami d’enfance qui lui a tant manqué et revit en détail – joies, pensées profondes, interrogations métaphysiques – cette période de sa vie où il avait déjà ce goût de l’écriture qui lui permet d’être un autre.
Je parlerai de toi à mon ami d’enfance
ASTIER Jérôme d'