Je partirai, je pars toujours

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Elle pourrait se contenter du temps tel qu’il se présente. Mais elle a une impression vague, diffuse, que quelque chose se défait. Avec tendresse, rage, Judith et Yann s’aiment depuis cinq ans. Elle se souvient de sa douceur, de sa patience, de son homme peu bavard « à quoi bon les mots », attentif à l’autre. Ils ne font guère de projets et, brusquement, ces mots de Judith : « si on allait demain à la mer ? » Celle non loin de la maison de son enfance, cette part d’elle-même, jalousement préservée. Une incursion rapide dans ce paradis perdu.

Une belle écriture suggérée, forte et subtile avec des mots en rafale, « images nostalgiques importées du passé ». Pascale Rozelier dit ainsi la difficulté d’être tout à la fois seuls et ensemble.