Je remballe ma bibliothèque : une élégie et quelques digressions

Nommé Directeur de la Bibliothèque Nationale en Argentine, Alberto Manguel (De la curiosité, NB janvier-février 2016) a déménagé hors de France en 2016 les trente-cinq mille volumes de sa bibliothèque. Ce douloureux épisode l’amène, après une élégie à sa bibliothèque perdue, à rédiger dix « digressions » où il évoque, dans un désordre un peu éprouvant, le processus créatif dans le roman et les liens entre la mémoire, l’oubli, l’histoire, le mensonge et la littérature. Les références universelles de ce grand lecteur – de l’antiquité à nos jours – l’aident à souligner le rôle social et politique de l’écrit dans la diffusion des idées (les dictateurs brûlent les livres…). Il rappelle l’importance des bibliothèques – Alexandrie – et des témoignages qu’elles protègent. Rien de très original. Ce texte dense d’un bibliophile érudit qui ne peut pas « vivre sans ses livres », peut plaire aux familiers de ses essais précédents. Quelques anecdotes et souvenirs personnels tentent d’y mettre une touche d’humour.  (S.La. et D.A.)