Trois jeunes Islandais traversent, en hiver, un fjord pour rejoindre un village déserté et y retaper une maison abandonnée dont ils veulent faire un gîte pour l’été. D’étranges phénomènes les terrorisent rapidement : craquements, cris, murmures, empreintes de mains d’enfant sur les murs, traces de pas dans la neige. Simultanément, de l’autre côté du fjord, un psychiatre, effondré par la disparition mystérieuse de son petit garçon trois ans auparavant, aide la police à élucider le suicide d’une femme âgée, dont le dos est couvert de scarifications en forme de croix. Ces deux histoires vont finalement se rejoindre. Yrsa Sigurdardóttir (Ultimes Rituels, NB mai 2011) construit très habilement ce thriller : l’action se situe alternativement dans la maison délaissée et dans la ville où se trouve le médecin. Une petite phrase assassine termine chaque chapitre et relance l’intérêt ; le climat est pesant et oppressant, le style très efficace pour susciter l’angoisse. Malheureusement, malgré un suspense haletant tout au long du récit, la fin n’est pas à la hauteur du roman qui s’essouffle, empêtré dans trop de surnaturel extravagant.
Je sais qui tu es
SIGURÐARDÓTTIR Yrsa