De sa prime enfance, Janine Boissard se souvient : d’un spectacle qui lui a donné le goût des histoires – le Guignol du Ranelagh – auquel elle se rendait accompagnée de sa soeur aînée, de son frère et de leur nurse suisse ; du château ardennais où leur nombreuse parentèle se retrouvait l’été dans une joyeuse ambiance jusqu’à l’invasion allemande ; de son renvoi de quatre pensionnats religieux parisiens à cause de son indocilité et de ses nombreuses absences dues à une santé fragile, ce qui la fit surnommer par son frère : “l’anormale”…
Tout en évoquant les “lieux magiques” de sa jeunesse et sa passion de la lecture et de l’écriture, en esquissant des portraits sensibles de ses parents et grands-parents, « l’écrivain – non merci pour l’écrivaine – » dépeint avec verve et humour son milieu social. Elle retrace avec une certaine fierté la ténacité dont elle a su faire preuve pour réaliser son rêve : vivre de sa plume. Le style fluide sert agréablement ce récit autobiographique « de la princesse du château ».