Trente ans après avoir roulé sa bosse autour du monde (Lumière bleue, NB avril 2004), le narrateur, atteint d’un cancer, revient s’installer dans sa Palestine natale où, en 1948, son père a planté un verger d’amandiers. Il se revoit enfant parcourant la montagne avec son agnelle rousse, écoutant la geste mythique de son aïeul Qaddoura, le joueur de « rebada », contée sans fin. Entre ses séjours à l’hôpital, il construit une maison pour son fils et son épouse, qu’il nomme Petra en référence aux forces chatoyantes des pierres du site nabatéen. Dans ce court récit semi-autobiographique, Hussein Barghouti évoque avec sensibilité et un grand talent de conteur sa lignée familiale, l’histoire du peuple palestinien, entrecoupant son propos de citations de poètes arabes des Xe et XIIIe siècles et de Mahmoud Darwich, entre autres. Décédé en 2002, il lègue une réflexion universelle sur l’homme, aux sonorités proche-orientales.
Je serai parmi les amandiers
BARGHOUTY Hussein