Après une chute sur un glacier, Elsa, alpiniste passionnée et intrépide, est hospitalisée et dans le coma depuis cinq mois. Trois chambres plus loin, un jeune homme, ivre au volant, a causé la mort de deux adolescentes. Son frère Thibault y conduit leur mère, mais ne veut pas voir « l’assassin ». Il entre par hasard dans la chambre 52, celle d’Elsa. Or, apparemment inconsciente, elle entend tout – et elle attend… Une communication s’établit, forte et subtile, sans qu’aucun sache vraiment s’il est compris de l’autre. Quant aux parents, ils sont pressés par les médecins de débrancher Elsa. Dans ce roman – qui a valu à Clélie Avit le prix Nouveau Talent – la simplicité de la narration, en chapitres alternés, évoque au jour le jour ce qu’éprouvent les deux narrateurs. Les mêmes moments, vus des deux côtés, donnent le rythme et créent le suspense. Oui, l’amour n’est pas loin. Oui, un homme peut pleurer sans s’arrêter. Oui, le monde médical ne maîtrise pas tout le corps humain. Oui, il a aussi de vrais pouvoirs de décision qui peuvent être terribles – et c’est un ressort essentiel du suspense. Mais l’écriture trop lisse, un peu naïve aussi, manque d’originalité et de personnalité. (F.G. et M.-C.A.)
Je suis là
AVIT Clélie