Je suis le Libanais

Rome, 1976. Dans la cour d’une prison, le Libanais, vingt-cinq ans, sauve la vie du neveu d’un chef mafieux qui lui propose alors de participer à un trafic de drogue moyennant finances. Pour ce faire, il s’abouche avec divers malandrins, enfants des rues comme lui, fomente un enlèvement et un braquage de banque, tout en tombant amoureux de Gialda, riche bourgeoise gauchiste éprise de révolution. D’échec en échec, il tente, avec l’aide de ses amis, de devenir « le roi de Rome ». Écrit par un magistrat de la Cour de Rome dix ans après Romanzo criminale (NB avril 2006), ce bref récit raconte les débuts de Dandy, le Buffle, l’Échalas et le Libanais dans leurs entreprises véreuses. Il explicite la mentalité des « enfants des rues » devenus adultes, exécutant les ordres des mafias tout en gardant leur indépendance et une notion très personnelle de l’honneur. En style argotique traduit de l’italien, ce roman mineur, très couleur locale du « milieu romain » opposé aux camorristes de Naples, ne manque pas d’humanité.