Gilles, dix-sept ans, amoureux transi de Zita, vient de perdre son père. Il tente d’apprivoiser la mort, se documente dans des livres de médecine légale, rôde dans la chambre de son père, sensible aux traces de sa présence. Zombie dans la ville, il rencontre un Italien anachronique, nostalgique du XVIIIe, qui l’invite dans sa villa en Italie. Zita le rejoint quelques jours, toujours dépendante de ses médicaments, puis s’évanouit. Il ne la revoit que quinze ans plus tard. Jérôme d’Astier a une qualité d’écriture certaine, fluide, poétique. Ses thèmes sont les mêmes que dans Mes frères (NB janvier 2006) : l’adolescence, la mort, l’amour, l’amitié. Le livre dans son ensemble est attachant par sa sensibilité, par cette aptitude à restituer l’errance de l’adolescence et le traumatisme du deuil d’un père, ainsi que la densité acquise à l’âge adulte.
Je suis le roi d’un désert
ASTIER Jérôme d'