Je suis l’idole de mon père

CATHRINE Arnaud

Doriand a la malchance d’avoir un père écrivain : auteur sans inspiration de romans pour ados, ce dernier « pille » sans vergogne ni fard la vie de son fils pour avoir quelque chose à raconter. L’été s’annonce mal. Comment échapper à ce vampirisme ? La réponse se trouve à Deauville, berceau de la famille paternelle, où l’adolescent va découvrir, en forçant la porte de ses grands-parents qu’il n’a jamais rencontrés auparavant, des secrets… dignes d’un roman !

Arnaud Cathrine travaille des thèmes connus : le besoin d’indépendance et de secret d’un adolescent, la difficile relation père-fils, les non-dits familiaux ; il y ajoute une interrogation d’écrivain : « Peut-on faire roman de tout bois ? ». Le récit est habilement mené même si le fil conducteur de l’intrigue est peu vraisemblable. Les personnages, vite dessinés, auraient mérité plus d’épaisseur ; ils sont néanmoins attachants. Le « roman familial » découvert à mi-parcours introduit une réflexion intéressante sur la vérité romanesque et son lien avec la vie réelle ; menée avec légèreté et humour, elle donne à cette oeuvre son originalité.