Je suis morte et je n’ai rien appris

COLLÉTER Solenn

Laure a eu une enfance malheureuse : pĂšre absent, mĂšre alcoolique, petit frĂšre dĂ©saxĂ©. Ultrasensible, mais bosseuse et intelligente, elle est admise dans l’une des meilleures Ă©coles prĂ©paratoires de France. Elle y retrouve son petit ami pour qui les choses ont toujours Ă©tĂ© plus faciles, son pĂšre y Ă©tant chargĂ© de cours. Le premier jour du bizutage, elle pense ĂȘtre tĂ©moin d’une dĂ©fenestration et se rĂ©volte intĂ©rieurement contre les brimades et autres humiliations infligĂ©es. Comment voir du mĂȘme oeil son copain qui adhĂšre Ă  cette ambiance ? Arrivera-t-elle Ă  Ă©lucider le mystĂšre de l’accident qu’elle seule a vu ? L’intrigue policiĂšre est parfaitement fumeuse. Quant au bizutage, longuement et gĂ©nĂ©reusement dĂ©crit, l’auteure, jeune ingĂ©nieur, semble garder un souvenir exĂ©crable de cette Ă©preuve. Elle rĂšgle ses comptes avec une tradition qui, quoiqu’interdite, continue Ă  avilir une jeunesse bourgeoise prĂȘte Ă  tout accepter puisqu’elle se vengera l’annĂ©e suivante. À prendre comme un tĂ©moignage partial, trop manichĂ©en pour toucher vraiment.