Un cĂ©nacle dâĂ©crivains bruxellois invite en 2005 l’Ă©crivain russe Ilya Kotcherguine Ă sĂ©journer dans une rĂ©sidence champĂȘtre afin quâil puisse y Ă©crire son deuxiĂšme roman. Mais lâinspiration se dĂ©robe⊠et il boit beaucoup ! Il relate alors au jour le jour son sĂ©jour belge maussade : interviews, amitiĂ©s surprenantes, promenades et mĂȘme un amour fugitif. Pendant tout ce temps, le sujet de son livre, son grand-pĂšre le hante. Stalinien irrĂ©prochable, responsable de milliers de morts, il peine Ă prendre corps, rejetĂ© quâil est par son petit-fils. ApparaĂźt surtout en pleine lumiĂšre la maĂźtresse dĂ©laissĂ©e de cet homme, grand-mĂšre courage qui a luttĂ© pour sa survie dans cette pĂ©riode de complet dĂ©nuement.
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L’Assistant du Chinois (NB dĂ©cembre 2004) tĂ©moignait dĂ©jĂ des Ă©vĂ©nements tragiques de la pĂ©riode soviĂ©tique. Lâauteur, dans cette biographie sans chapitres mais aux nombreux dialogues, Ă©voque son angoisse devant le vide crĂ©atif quâil comble avec cette dĂ©clinaison du temps. Lâouvrage laisse une impression dâinabouti, mais dĂ©gage un certain charme.