Entre Lilou et son père, l’amour est fusionnel. Elle a 17 ans, prépare son bac de français, a des amis, mais rien n’égale son père et la vie qu’il choisit pour elle, un enfermement moral dont elle ne prend pas conscience. Elle s’est détachée de sa mère que son père dévalorise. Heureusement, pressée par un ami, l’adolescente rend quelques visites à l’hôpital où sa mère est mourante, qui suffisent à retrouver un lien, réaliser que sa mère veut la protéger, et surtout comprendre que son père lui a sans cesse menti. Pour Lilou, la vie bascule après la mort de sa mère ; son père change d’attitude, elle la dénigre, la culpabilise, la manipule pour tirer profit de l’héritage qu’elle lui a laissé. Tous les symptômes du pervers narcissique. Mais comment admettre que ce père tant aimé soit un monstre ? Et que la seule issue est de fuir. Le roman aborde le problème difficile de la manipulation mentale. Le chemin de la reconstruction est long et ne peut faire l’impasse d’une psychothérapie. L’amour retrouvé d’une mère, le soutien intelligent d’une tante et la fidélité des amis de lycée sont les points lumineux d’un roman qui veut éclairer sur les personnalités nocives. (A.-M.R. et J.G.)
Je te plumerai la tête
MAZARD Claire