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L’homme habite une vaste maison mais n’a plus goût à la vie. L’arbre n’a qu’un petit bout de jardin mais s’épanouit, robuste, habité par les oiseaux, les écureuils et parfois un chat. Chaque printemps il se couvre de feuilles. L’arbre appelle l’homme pour qu’il vienne à lui. Avec ses branches qui grandissent, il pénètre dans la maison, comme s’il tendait les bras…
Quelques contours dessinés en noir sur fonds de couleur ébauchent une maison vide et un homme solitaire, replié sur lui-même. En contraste, tout un jeu décoratif illustre la vitalité de l’arbre, le mouvement des branches, le chant des oiseaux, la liberté de l’air. L’histoire a une chute un peu rapide mais heureuse, parce que l’arbre ne cesse d’entourer la maison, cherche à enlacer l’homme pour le convaincre de venir s’asseoir sous son feuillage. C’est émouvant, porteur d’espoir et d’une qualité graphique raffinée. Un art de la composition, qui mélange formes rigides et sombres avec éléments décoratifs, arabesques et teintes lumineuses, permet d’exprimer les sentiments avec subtilité.