Jack Burns a quatre ans lorsqu’il recherche son père, William, avec sa mère, Alice, dans différents ports d’Europe du Nord. Alice gagne sa vie en faisant des tatouages artistiques. Après quelques années d’errance dans les milieux de marins, tatoueurs, prostituées et… organistes, ils rentrent au Canada où une “bonne” éducation, en écoles privées, attend Jack. Il grandit sous l’influence de filles plus âgées que lui, comme Emma, et de femmes mûres qui font son apprentissage sexuel de manière éhontée. Après avoir développé ses talents de lutteur, Jack devient une star à Hollywood, parfois controversée. Mais la pensée de son père inconnu le hante et, à la mort d’Alice, il découvrira tout ce qu’elle lui avait caché ; peut-être retrouvera-t-il alors cette part de lui-même qui lui manquait.
C’est une saga picaresque et lyrique que nous offre John Irving, où se retrouvent ses obsessions d’écrivain (Mon cinéma, NB juillet. 2003), avec une langue truculente, jubilatoire, une psychologie approfondie de ses personnages, tous originaux et très vivants.