Ils ont quinze ans : Wassim et Othmane sont partis en Syrie combattre pour la religion et la libertĂ©. Leurs familles, leurs amis sont sidĂ©rĂ©s. Myriam nâa pas compris que les derniers mots de son ami Ă©taient vraiment un adieu. Les deux adolescents ne semblaient pas prĂ©occupĂ©s de politique ou de religion. Les professeurs sont Ă lâĂ©coute, le tĂ©lĂ©phone portable permet encore quelques brefs Ă©changes puis lâon apprend quâOthmane a Ă©tĂ© blessĂ©. La classe sâaffolle, mĂȘme Youssef si discret.Le rĂ©cit est conduit Ă trois voix. Myriam, déçue dans son amitiĂ© amoureuse, adresse des lettres au professeur de français, pleine de lâĂ©motion quâelle cherche Ă maĂźtriser par lâĂ©crit. Ce dernier fait le lien avec lâĂ©quipe enseignante, tous se remettent en question. Lui nâa-t-il pas valorisĂ© lâengagement en leur faisant Ă©tudier Sartre et Camus ? Un Ă©lĂšve anonyme rend compte des interrogations de la classe. Câest la quatriĂšme voix, celle qui parle en exergue des chapitres, celle de Youssef, vecteur du bourrage de crĂąnes, qui explique « comment » mais « pourquoi » nous Ă©chappe toujours. LâactualitĂ© transposĂ©e dans un Ă©tablissement scolaire propose une rĂ©flexion pour des jeunes : Ă 15 ans, comment hiĂ©rarchiser ses obligations entre famille, idĂ©al et achĂšvement de soi ?
Je t’enverrai des fleurs de Damas
ANDRIAT Frank