Au Faouët, dans le Morbihan, l’ordre de mobilisation est affiché. Jean Carré rêve de s’engager. Un an plus tard, bien qu’il n’ait que seize ans, il maquille son état-civil et, après un rapide entraînement, se retrouve sur le front où il se comporte en héros. À sa première permission, invité à parler de sa guerre à l’école, il le fait avec panache. Un peu plus tard, cependant, son moral flanche. La mort est son seul avenir.
Le plus jeune des poilus se trouve engagé dans des combats de première ligne et des missions suicidaires. C’est l’occasion pour les auteurs de multiplier les scènes de bataille, les combats à la baïonnette, les obus qui tombent, les morts qui envahissent le champ de bataille. Ces scènes horribles et récurrentes de la Grande Guerre, commémoration oblige, sont dépeintes avec brio, tout autant que les paysages sereins dissimulant l’angoisse des gens de l’arrière.