Tahar ben Jelloun, alors ĂągĂ© de trente ans, fait la connaissance de Jean Genet en 1974 alors que celui-ci a dĂ©passĂ© la soixantaine et se consacre presque exclusivement Ă la cause palestinienne. LâamitiĂ© entre les deux hommes, nourrie de combats communs, dâĂ©changes intellectuels et de services rendus, durera jusquâĂ la mort de Genet en 1986. Dans ce rĂ©cit, Tahar ben Jelloun Ă©voque ses souvenirs sous forme de courts chapitres auxquels sont adjoints des extraits dâarticles de presse et des tĂ©moignages divers.
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Lâauteur montre un Jean Genet qui, sâĂ©tant Ă©loignĂ© de lâoeuvre littĂ©raire qui lâa rendu aussi cĂ©lĂšbre que contestĂ©, a mis sa puissance de polĂ©miste au service des luttes rĂ©volutionnaires, Black Panthers et surtout Palestiniens. Mais au-delĂ de ces prises de position politiques, câest lâhomme qui est montrĂ©, drapĂ© dans son personnage sans concession, exigeant envers ses amis et ses amants, peu scrupuleux et souvent de mauvaise foi. Cet intĂ©ressant apport Ă la biographie de Genet ne parvient pas Ă le faire aimer malgrĂ© toute la ferveur dont lâentoure lâamitiĂ© lucide de Tahar ben Jelloun.