Jean-Michel Basquiat, métis portoricain et haïtien, naît en 1960 à Brooklyn. Il quitte jeune le foyer perturbé de ses parents, dessine des graffitis, joue de la musique et danse dans les boîtes où est née la culture underground, funk, hip-hop et rap. Touche-à-tout perpétuellement drogué, il tâte du cinéma et commence à peindre à dix-huit ans. Sa courte et fulgurante carrière le propulse comme une star dans le milieu de l’art new-yorkais. Il devient ami d’Andy Warhol et revendique le titre de premier peintre noir américain. Il meurt d’overdose en 1988. L’auteur, biographe de peintres (Caravage, NB décembre 2010) fait un portrait flamboyant d’un Basquiat tout en contraste, génial, tendre, odieux, consumériste, paranoïaque mais libre. Il met en relief sa dimension sociopolitique qui s’exprime dans une peinture néo-expressionniste novatrice, trash et provocante, issue de son passé de graffeur sous le pseudonyme de SAMO. Il l’inscrit habilement dans le contexte d’une Amérique des années soixante-dix/quatre-vingt secouée par le problème noir et d’un New York en pleine effervescence artistique avec ses icônes et ses galeristes. Il montre bien comment s’est développé outre-Atlantique le marché d’art contemporain face à une Europe dépassée. Une biographie riche et documentée, facile à lire.(L.K. et B.Bo.)
Jean-Michel Basquiat
NURIDSANY Michel