Jean Kahn, poète, enseignant et philosophe, se suicide le 17 avril 1970, à cinquante-quatre ans. Il laisse une lettre adressée à son fils Axel, le jugeant « le plus capable de faire durement les choses nécessaires », et concluant : « sois raisonnable et humain ». Quarante-sept ans plus tard, ce dernier répond à cet appel en imaginant une autobiographie où son père raconte sa vie jusqu’à sa fin tragique. Jean évoque longuement sa carrière, ses engagements politiques, ses relations familiales, compliquées avec ses trois fils, atypiques avec les femmes, ses découragements, ses regrets. Axel Kahn (Être humain pleinement, NB mai 2016) dans un avant-propos, son frère Jean-François dans une postface, expriment leur admiration pour un père qui leur a beaucoup donné mais dont la détresse leur a échappé. Malgré sa forme inhabituelle, il se dégage de cet hommage tardif une certaine émotion. Mais l’ensemble souffre d’une évocation trop détaillée de tous les membres de cette famille. (D.A. et A.Le.)
Jean, un homme hors du temps
KAHN Axel