Décédée en 2010, Jacqueline de Romilly ne souhaitait pas que fut publié, de son vivant, ce livre consacré à sa mère Jeanne et rédigé l’année qui suivit sa mort en 1977. À partir de photos, d’écrits et de souvenirs à la chronologie chahutée par une mémoire qui se dérobe, l’académicienne retrace la personnalité et la vie de celle qui lui fut très proche. Une enfance triste, un mariage brisé en 1914 la laissant jeune veuve et mère, une carrière littéraire chaotique et des bouleversements causés par une deuxième guerre n’eurent jamais raison de « l’irréductible Jeanne » : élégante d’aspect et de coeur, gaie, ironique et fine. Enfant unique, Jacqueline de Romilly revient sans cesse sur l’admiration et la tendresse qui l’ont liée à sa mère et sur le sentiment d’avoir, parfois, failli à ses devoirs envers elle. Déjà esquissé dans Les Roses de la solitude (NB août-septembre 2006) cet émouvant hymne filial résonne comme le beau point d’orgue de son oeuvre autobiographique.
Jeanne
ROMILLY Jacqueline de