1906. Marguerite quitte l’Ă©cole Ă quatorze ans car « ça ne sert Ă rien qu’elle Ă©tudie, c’est une fille ». Elle rencontre EugĂšne : c’est le coup de foudre. Il part faire ses Ă©tudes et ils s’Ă©crivent pendant six ans. Ils se marient, il est mobilisĂ©, leur correspondance continue, mais un jour Marguerite reçoit les lettres qu’elle lui a envoyĂ©es… En 1999, Jeanne, journaliste, fait connaissance, sur Internet, de James, toujours en partance. Elle vit dans l’attente de ses visites, toujours imprĂ©vues, puis il disparaĂźtâŠ
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Dans ce premier roman ValĂ©rie Peronnet met en parallĂšle deux destins de femmes Ă premiĂšre vue dissemblables â tout dans leur Ă©ducation les sĂ©parent â et si identiques dans la force de leur sentiments. EntremĂȘlant leurs lettres et leur journal intime, l’auteur s’attache, avec une sensibilitĂ© Ă vif, Ă dĂ©crire le combat de ses narratrices pour garder lâespoir et conjurer l’absence. Elle varie les registres de langue, tantĂŽt surannĂ©e, tantĂŽt moderne â les Ă©clairs de sensualitĂ© retenue de l’une croisent les fulgurances Ă©rotiques de l’autre â montrant ainsi comment la violence de la passion amoureuse se joue des Ă©poques et peut ne jamais s’Ă©teindre. Un roman attachant.