Raphaël aime Jérôme. Le petit garçon n’a pas peur de le dire. Jérôme est son ami, toujours là pour lui, pour discuter, s’amuser, partager son goûter ou le défendre. Mais parfois, Papa et Maman en ont un peu assez d’entendre parler de Jérôme, alors le petit garçon se réfugie dans sa chambre, cherche un cadeau pour son ami, et pense à ce qu’ils feront peut-être ensemble, demain ou plus tard.
Textes et images dégagent beaucoup de charme. Les phrases s’écoulent, sensibles, entre mots d’enfants et formules inventives à la saveur adulte. Les illustrations, au crayon et à la peinture, aux teintes harmonieuses, mettent en scène d’attendrissants petits bonshommes à grosse tête face à de gigantesques adultes – d’autant plus grands qu’ils ne comprennent rien aux sentiments de Raphaël -, dans des décors joliment esquissés. Il est néanmoins difficile de se laisser entraîner en l’absence de réelle histoire et de chute: cette évocation d’un sentiment exclusif laissera plus d’un lecteur sur le bord de la route, faute d’empathie.