Justine Augier connaît bien Jérusalem pour y avoir vécu cinq ans (Son absence, NB octobre 2008). Utilisant une technique qui s’apparente au patchwork, mettant en scène de multiples situations qui sont autant d’images complétées par des citations et des extraits de livres, elle procède par touches successives comme le ferait un peintre pointilliste. Elle décrit finement le contraste entre l’expansion planifiée et inexorablement mise en oeuvre des implantations israéliennes et le laisser-aller désespéré des Palestiniens, incapables de s’unir sur un projet et subissant leur sort. Le passage d’un interlocuteur à l’autre, dont l’identité n’émerge qu’à travers le témoignage de chacun, crée une certaine confusion qui complique la lecture de cet ouvrage néanmoins très intéressant.
Jérusalem
AUGIER Justine