Partant de la Création, l’auteur s’évade dans un monde enchanté, celui de l’Annonciation, de la nuit poétique à Bethléem. Il imagine l’enfance de Jésus douce et sérieuse, puis viennent les années fécondes avec les miracles et prodiges, enseignements et paraboles. La peinture de la Passion et de la Résurrection suscite l’émotion. Les personnages sont bien campés, surtout ceux de Jésus et Marie dans la vie quotidienne. D’innombrables peintres, musiciens, écrivains ou héros sont appelés en renfort.
Un lyrisme inspiré, une ferveur confinant parfois à la candeur, animent ce récit d’un croyant qui souligne la valeur du message universel d’amour et d’espérance. Mais son évocation mêle trop d’événements, de personnages historiques incongrus, d’associations hasardeuses. Alain Vircondelet choisit d’insister sur le côté humain de Jésus et interprète assez librement les Écritures, imaginant le Père suivant, de son estrade, le combat de son fils. Il se demande comment ce conte tragique a réussi à rassembler des milliards d’hommes. Qu’il raconte Pascal, Jean-Paul II ou Casanova (cf. Les derniers jours de Casanova, NB janvier 2006), il sait faire revivre les êtres et les ambiances.