Le narrateur, père de famille trentenaire, rejoint son père en Italie pour tenter de faire le point sur son mariage avec la magnétique Alexandrine. Trompeur et trompé depuis peu, dans l’euphorie du désespoir, il réalise à quel point il est rabaissé et incompris depuis dix ans par cette femme aussi intransigeante que fascinante. Surgit alors, comme par magie, la blonde Italienne Alice… Non sans détachement et une certaine candeur, il dévoile à un auditeur anonyme ses états d’âme amoureux : à force de n’avoir pas affronté sa propre nature, il s’est empêtré dans des considérations et actes mensongers…
Dans ce cinquième roman, sous forme d’un monologue caustique, Nicolas Fargues (One Man Show, NB octobre 2002) force son personnage à aller jusqu’au bout de ses réflexions (souvent contradictoires) sur le couple, la vie, le bonheur. L’introspection minutieuse et complaisante et quelques propos mièvres sur l’amour authentique pourront agacer. Un ange italien réapprend à pleurer à un homme narcissique et lâche qui voudrait décrypter les parts d’autosuggestion et d’amour de soi dans l’Amour : une gageure !