J’étais numéro un

DURAND Claude

Le président Castagne vient de terminer son mandat présidentiel. Revenu avec son épouse Francette à la vie civile, il raconte ses souvenirs à une journaliste chargée de les rédiger. L’ex « numéro un » se lance alors dans une confession sans ordre chronologique où il se délecte en livrant ses états d’âme personnels les moins avouables et en épinglant le monde politico-financier. Il s’en prend aussi à son entourage et à la société en général. Seul son petit-fils a droit à son indulgence. Il termine sur une note désabusée et s’appesantit sur sa vieillesse et sa déchéance physique.

 

On ne présente plus Claude Durand, patron des éditions Fayard pendant plus de trente ans et découvreur de bien des talents. Sur un rythme allègre, il entraîne le lecteur dans ce qui se veut une fiction, mais où son héros et son entourage empruntent de nombreux traits aux personnalités de l’échiquier politique en France sous la Ve République. Écrite dans une langue familière inventive et truculente, cette parodie des mémoires d’un chef d’État peut amuser. Les codes comportementaux sont bien observés. Néanmoins le lecteur se perd dans les imbroglios des « affaires ». La caricature est pesante malgré la verve de l’auteur.