Karl Ove et sa famille ont emménagé dans une petite île du sud de la Norvège. Il a maintenant sept ans et une ribambelle d’amis d’école. Notre jeune homme se ballade à vélo, fait de la natation et du football, regarde les filles, et ne manque pas d’idées pour les bêtises. Il vit dans la hantise du jugement de son père omniprésent, autoritaire et imprévisible. Très sensible, il recherche la présence maternelle et tout ce qui peut attirer son attention : lecture, musique ou cuisine. Sa mère est effacée comme son frère. Karl Ove mène donc une double vie extérieure et intérieure. Dans la traduction du troisième volume (sur six) de cette autobiographie, Karl Ove Knausgaard (La mort d’un père : Mon combat ; livre I, NB novembre 2012) continue à jeter en pâture au monde la vie de sa famille, avec profusion de détails. Le quotidien insignifiant de ce jeune norvégien qui décrit les jours les uns après les autres sans que le précédent n’ait plus d’intérêt que le suivant, est malgré tout très attachant. C’est une analyse authentique du conflit père fils, parfois violent physiquement et moralement, qui mène de la terreur à la haine et provoque chez le lecteur une empathie certaine. (C.M. et N.C.D.)
Jeune homme (Mon combat ; livre III)
KNAUSGAARD Karl Ove