Les forces françaises libres créent en novembre 1940 un corps féminin de volontaires. De nombreuses jeunes femmes s’engagent dès le premier jour. Elles seront basées à Londres jusqu’au débarquement. Elles vont quitter l’adolescence, devenir femmes dans une ambiance militaire évoquant parfois le pensionnat en dépit du blitz et des V1. Leurs destins sont divers, certaines ont des liaisons, mais toutes sont unies dans un patriotisme fervent.
Tereska Torrès fut l’une d’elles, et son roman, véritable chronique, doit beaucoup à son journal des années de guerre. Le récit fut publié en 1950 aux États-Unis. Il fit scandale car le puritanisme y était encore très important. La parution actuelle ne choque pas et la vie relativement libre de ces jeunes filles semble tout à fait normale en considérant les sacrifices qu’elles ont consentis. Le style est simple, un peu enfantin par moment.