J’irai voir les étoiles

LEFRANÇOIS Philippe

« Guillaume est parti hier, mardi 5 mars, vers dix-sept heures, sous un beau soleil ». Il avait vingt-quatre ans, il était épuisé après une lutte de plus de deux ans contre une forme grave de leucémie. Son père avait arrêté de travailler pour l’accompagner au quotidien et raconte ce que furent ces journées d’amour magnifique et de douleur, ponctuées de moments de grâce ou de déception vécus avec courage malgré les souffrances physiques et morales. Au-delà du récit d’une maladie sans espoir, on ressent le déchirement avoué avec simplicité et pudeur. On découvre une qualité de relation, une complicité particulière au sein d’une famille transformée par l’épreuve. Lequel des deux soutenait l’autre ? De belles pages aussi sur l’amitié. Le professeur Hermine, hématologue, prend à son compte dans la préface les réflexions de Philippe Lefrançois sur l’accès aux nouveaux médicaments, l’acharnement thérapeutique, les causes environnementales de la leucémie ou la religion. Un témoignage émouvant et original. (V.M. et D.A.)