De nombreux Ă©vĂ©nements sont liĂ©s Ă l’enquĂȘte absurde que mena Johnny Bruxelles, dans un pays oĂč le mĂ©tier de dĂ©tective ne devait pas ĂȘtre dangereux⊠Poursuivi par une sorte d’agence d’espionnage alors que sa filature progresse, Johnny trouve refuge chez Blasband, qui endosse le rĂŽle de narrateur de ses derniers jours. L’auteur prend prĂ©texte de la vie fictive de son hĂ©ros, don Quichotte attachant, pour faire le portrait de Bruxelles et de sa belgitude. Il en est Ă la fois le chroniqueur et la mĂ©moire, dĂ©nonce ses lĂąchetĂ©s coloniales et le mauvais fonctionnement de ses institutions, Ă©rafle son urbanisme. Mais, comme pour Johnny qu’il dĂ©crit Ă travers ses dĂ©fauts pour mieux en cerner les qualitĂ©s, Bruxelles conserve ses faveurs.  En maniant l’autodĂ©rision, Philippe Blasband s’attache le lecteur, pourtant fort Ă©prouvĂ© par un style logorrhĂ©ique assorti de circonvolutions Ă©pistolaires et de digressions qui le maintiennent en apnĂ©e permanente. Cela rend la lecture laborieuse, telle que l’Ă©tait dĂ©jĂ celle de L’Effet cathĂ©drale (NB janvier 1995).
Johnny Bruxelles.
BLASBAND Philippe