Marcel Duchamp nâa pas vraiment dâexistence avant de rencontrer, en pension, Johnny, orphelin de pĂšre comme lui, dont la famille, lâaisance et le brio le fascinent. Câest le dĂ©but dâune grande emprise, Marcel est sous sa coupe, vit Ă travers lui, souffre par lui. Les annĂ©es passent, Johnny se sert de lui, le jette, le reprend. Chaque fois, Marcel se dit que câest la derniĂšre fois, et chaque fois ça recommence. Est-ce apathie, aboulie, faiblesse de sa part, excĂšs de charisme et de panache de lâautre ? Le lecteur perplexe, sâinterroge sur cette Ă©trange « vampirisation » â serait-ce vraiment le message de ce livre ? â puis se dĂ©sintĂ©resse, comme il lâavait fait avec Les femmes du mĂ©tro Pompe (NB juin 2006). LâĂ©lĂ©gance de l’Ă©criture ne suffit pas.
Johnny Dasolo
BANIER François-Marie