Johnny Porter, jeune Indien surdoué du Canada, a déjà bourlingué sur des navires autour du monde. Il parle une dizaine de langues, certaines très peu connues, et maîtrise parfaitement la mécanique. Il est recruté par la CIA pour répondre à un appel étrange venant d’un laboratoire de Sibérie ultrasecret, tandis qu’un spécialiste anglais reçoit des messages codés. Porter tente de gagner la Sibérie… en passant par le Japon.
Édité en anglais en 1994, ce roman d’espionnage répond au schéma classique : exposition de sa mission, périple du héros vers l’objectif, puis retour au bercail. Précédé d’une préface explicative et très élogieuse de Philip Pullman (À la croisée des mondes), écrit dans un style vif et enlevé, le livre entretient un suspense qui va crescendo jusqu’à la poursuite haletante finale dans la taïga glacée. Le début est difficilement compréhensible à la première lecture, mais les aventures du héros restent captivantes même si certaines de ses performances paraissent irréalisables. Malgré des longueurs souvent dues à la précision des détails, le livre n’en est pas moins très original. (E.L. et J.C.-N.)