Joséphine et moi

ENZENSBERGER Hans Magnus

Joachim, le narrateur, a porté secours, dans une rue de Berlin, à une vieille dame à qui un voyou tentait de dérober son sac à main. Il s’ensuit une relation insolite, faite de rendez-vous hebdomadaires autour d’une tasse de thé, entre le jeune chercheur en économie et Joséphine, l’ancienne cantatrice excentrique, âgée de soixante-quinze ans, qui vit dans une grande et froide demeure délabrée, veillée par Fryda sa fidèle servante.

 

 Ces rencontres seront l’occasion pour Joachim de chercher à décrypter le passé de son interlocutrice : famille, vie de femme, carrière sous le nazisme, maris et… amants, à travers ses demi-confidences et ses prises de position souvent contradictoires et déconcertantes. Il y parviendra grâce, aussi, à ses conversations avec Fryda dont il a su capter la confiance. Décousus et superficiels, ces échanges sont d’un intérêt très limité. Dommage, dans Feuilletage (NB juin 1999), recueil de treize essais critiques, l’auteur, poète et essayiste allemand, portait un regard perçant sur la vie politique et culturelle européenne.