De Stéphane Zagdanski, beaucoup d’écrits ont fait apparaître une réelle qualité d’écriture : raffinement, humour, verdeur crue du vocabulaire et une indéniable culture. Noire est la beauté (NB novembre 2001) avait séduit par un lyrisme érotique raffiné. Ici, lui-même, avec une certaine autosatisfaction, nous annonce des « variations » autant stylistiques que narratives sur le thème du sexe : les douze nouvelles de Jouissance du temps dérivent de « la sensualité tao à la prostitution travestie, du viol mondain à l’envoûtement sexuel… », se teintent de jeunisme branché, style SMS, ou donnent la parole au sujet phare de « L’origine du monde » de Courbet ! Notre auteur prend même à témoin l’Écrivain le plus brillant de tous les temps, Dieu et son best-seller absolu, la Bible !
Certains apprécieront ce tableau sans voiles de la sexualité et sa virtuosité linguistique, d’autres y chercheront en vain un peu de sentiment, beaucoup seront agacés par le narcissisme de l’auteur.