Jour de souffrance

MILLET Catherine

Catherine Millet a choisi la liberté sexuelle… Pourtant quelques photos et feuillets découverts par hasard provoquent la crise. Une obsession douloureuse et irrationnelle pousse Catherine à questionner et épier sans répit Jacques, son mari. L’écriture, l’auto-analyse et le temps permettront à l’auteure de guérir en admettant qu’elle n’aime pas son époux seulement pour le sexe.  Jour de souffrance est le récit sans fard de l’autre vie de Catherine M., l’envers du décor qu’est la jalousie. Seul un écrivain lucide peut prendre assez de recul pour se dédoubler et démêler l’enchevêtrement de la réalité perçue et des fantasmes alimentés par les rêves, les souvenirs et les attentes. Cette analyse plutôt fine et intéressante d’un sentiment destructeur courant se double d’un nombrilisme et d’un érotisme qu’on peut trouver déplaisants. Catherine Millet a suffisamment fait parler d’elle avec La vie sexuelle de Catherine M. pour que chacun aborde le livre en connaissance de cause.