C’est l’histoire d’une passion amoureuse dévastatrice. La narratrice est éprise d’un homme qui vient de la quitter pour rester avec sa femme. Il lui faut écrire pour faire exister cet homme qui hante ses rêves, dont elle tait le nom. Comme elle, il écrit un journal intime. Pour ne pas rester une aventure, elle rêve de s’immiscer dans son journal et d’en devenir l’objet.
Journal intime ou roman, fiction ou réalité, imaginaire ou autobiographie, c’est dans la dualité que Nathalie Rheims exprime la souffrance, l’absence, le manque, avec une sensibilité à fleur de peau. Une écriture fine et touchante, assortie de nombreuses citations (Montaigne, Butor, Stendhal, etc.). Plus intime encore que Lettre d’une amoureuse morte (NB octobre 2000), ce livre, ou plutôt cette longue lettre écrite à la première personne, agace ou émeut.