La chauve-souris décide de quitter la colonie de ses semblables et de s’installer seule dans un arbre de la Grande Forêt. Elle fait connaissance de son convivial voisin l’écureuil et l’initie aux jeux aléatoires tandis qu’il lui apprend la couture. Elle souhaite connaître la vie diurne et ses couleurs, malgré un rythme difficile à prendre. Découvrant le marché inondé de soleil, elle en rapporte fruits et légumes dont les teintes éclatantes vont déclencher sa créativité artistique. Vivre la tête en bas la nuit ne donne pas les mêmes perspectives que vivre debout en plein jour. Il faut savoir quitter son habitat, bouleverser ses rythmes et accepter d’aller vers l’autre. Cette fable philosophique souligne les valeurs de l’entraide et de l’échange de compétences. L’art et la poésie, qui peuvent sembler « inutiles » ou secondaires, s’avèrent de formidables vecteurs pour avoir une vision différente du monde. Déjà associées pour Derrière le brouillard, les deux complices réitèrent leur approche de la perception au-delà des apparences. (M.-C.D.)
Jours colorés
BADESCU Ramona, JACKOWSKI Amélie