Au bord de la mer, dans sa maison de vacances du Maine, Julia croit pouvoir consacrer une fin d’été paisible à ses parents âgés. Mais elle apprend de Steven, son fils aîné, venu les rejoindre, que Jack, le cadet, dont elle soupçonne la toxicomanie, consomme désormais de l’héroïne. L’angoisse s’installe. Julia alerte son ex-mari, qui se charge de ramener Jack, coûte que coûte, à la maison. La vie de tous bascule dans le cauchemar.
Roxana Robinson construit un roman psychologique classique. L’intrigue, linéaire, au dénouement sans surprise, tient néanmoins en haleine. Les personnages de cette tragédie familiale sont bien campés et crédibles dans leur diversité. Dans ce huis clos (un seul étranger : le médiateur appelé à l’aide), la romancière s’intéresse aux effets « toxiques » de la dérive de Jack sur son entourage contraint de lui opposer un front uni. Entre rancoeur et culpabilité, chacun est renvoyé à ses propres failles. L’analyse est juste mais facile.